Témoignage de Christina L. France)
2007 : Première chirurgie (méatotomie bilatérale)
J'ai été opérée une première fois par le docteur B., ORL à Sainte-Maxime, pour migration de pâte dentaire et présence d' aspergilose dans le sinus maxillaire, suite à un scanner réalisé au préalable. (Je précise que le jour j, j'avais oublié mon scanner et le docteur B. a pris la décision de réaliser cette intervention).
Par la suite, j' ai commencé à moucher des croûtes énormes, j' avais des migraines terribles mais le docteur B . disait que c' était normal, qu' il fallait juste me rincer le nez avec de l'eau salée. Mon état s'est aggravé:c' était très infecté. Un matin, je me suis réveillée avec mon oeil gauche fermé et purulent.
2008 : Deuxième chirurgie (septoplastie+ turbinectomie inférieure partielle)
Mon généraliste m'a alors envoyé en urgence à la Timone où j' ai été opérée à nouveau pour lever l'infection. Après, je continuais, malgré tout, à moucher purulent tous les jours. Mon généraliste ne comprenait pas, j'ai consulté plusieurs ORL mais aucun ne parvenait à me soulager.
2010 :Troisième chirurgie: (septoplastie + turbinectomie inférieure totale):
Le docteur S. ORL me propose de redresser ma cloison nasale, m' assurant que cela réglerait mes problèmes et m' informe après l'intervention qu' il a encore élargi le passage, en m'enlevant le peu de cornets qui me restait!
Depuis, mon état de santé ne cesse de se dégrader. Je mouche toujours purulent et je fais des infections à répétition ,conséquence de l'atrophie de ma muqueuse nasale et de l'absence de mes cornets servant de filtre.Je fais souvent des bronchites et dois recourir à des antibiotiques pour me soigner .
J'ai développé une toux chronique quotidienne et suis envahie de glaires épaisses étouffantes, ce qui me réveille fréquemment la nuit. Mon sommeil n'est plus réparateur, je suis très souvent fatiguée. Mes névralgies faciales se sont considérablement accentuées.
Je suis devenue triste et parfois j'ai des idées noires. Je continue néanmoins à exercer mon métier d'enseignante mais avec ces douleurs terribles, (je consomme beaucoup d' ibuprofène pour me soulager), j' avoue que continuer à enseigner dans ces conditions devient plus en plus difficile...
Pendant longtemps, je n'ai pas compris ce qui m' arrivait car le discours des ORL était toujours le même : «On ne peut rien faire» mais aucun ne me disait de quoi je souffrais jusqu' au jour où le docteur B., ORL à Cogolin m' a diagnostiqué le syndrome du nez vide, déplorant ces opérations mutilantes qu' il a qualifié de «boucheries».
Ce dernier ne m'a proposé aucune solution et pour cause, il n' y en a pas...
Christina L.